Thursday, May 22, 2014

Victor

Chère Valeria,

Ce livre, les Misérables, n'est pas moins que votre miroir que le nôtre. Certains hommes, certaines castes, se révoltent contre ce livre, je le comprends. Les miroirs, ces diseurs de vérité, sont haïs; cela ne les empêche pas d'être utiles. Quant à moi, j'ai écrit pour tous, avec un profond amour pour mon pays, mais sans me préoccuper de la France plus que d'un autre peuple. A mesure que j'avance dans la vie je me simplifie, et je deviens de plus en plus patriote de l'humanité.

A bientôt,

Victor Hugo

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